Le projet BIORECOVER a récemment étudié la possibilité de récupérer des métaux du groupe platine, des terres rares et du magnésium à partir des flux de déchets miniers via des procédés biotechnologiques durables. En s'appuyant sur notre expertise dans le domaine des matières premières critiques, LGI a mené une étude préliminaire de perception axée sur la France. Parallèlement, notre partenaire, ENSO, a élargi cette enquête à l'Espagne et à la Grèce, offrant ainsi une première perspective européenne.
Une partie de l'enquête portait sur le syndrome NIMBY (Not In My BackYard), explorant la résistance sociétale face à l'idée de vivre à proximité des zones minières. Ainsi, notre étude préliminaire de perception visait à évaluer si un échantillon des populations en France, en Espagne et en Grèce était prêt à adopter ces initiatives.
LGI a interrogé 290 personnes vivant en France. Le questionnaire a été diffusé par e-mail à travers le réseau de LGI et partagé via des publications sur LinkedIn. Des interviews de rue ont également été réalisées à Paris. Un soutien précieux a été fourni par plusieurs associations dans les secteurs minier et du développement durable, étendant la portée de notre étude en partageant le questionnaire avec leurs membres. Le questionnaire a également été envoyé à des universités et à des associations regroupant des personnes retraitées et des chômeurs.
L'enquête a fourni un premier aperçu de la perception de l'exploitation minière, de ses implications environnementales, et de la possibilité de rouvrir des mines, parmi d'autres éléments.
- Pour les répondants vivant en France, la connaissance de l'exploitation minière variait, 85 % reconnaissant qu'ils avaient une compréhension limitée ou nulle du secteur ; cependant, la plupart des répondants étaient conscients de l'impact environnemental de l'exploitation minière.
- Il y avait un large consensus selon lequel l'exploitation minière et le secteur extractif en général sont des industries très polluantes, avec la moitié des répondants se montrant réticents à vivre à moins de 10 km d'une mine ou d'une carrière.
- Les préoccupations concernant le prélèvement d'eau, la génération de déchets et la perte de biodiversité, toutes attribuables aux conséquences minières, étaient courantes.
- Quant à la perspective de rouvrir des mines en France, les opinions étaient partagées. Environ 54 % des répondants étaient favorables, principalement dans l'optique de réduire les impacts environnementaux et d'améliorer les conditions de travail des mineurs. Cependant, 31 % des participants restaient incertains.
- Les résultats suggèrent un manque de connaissances sur l'exploitation minière, mais une bonne compréhension de ses implications environnementales et une ouverture prudente à l'idée de rouvrir des mines en France.
Bien que ces résultats préliminaires offrent un point de départ, ils soulignent également la nécessité d'une participation plus large et d'un échantillon plus important. Certains groupes démographiques et régions, comme la Normandie, les Pays de la Loire, et les répondants avec un revenu mensuel inférieur à 2000 EUR, restent sous-représentés. De plus, engager davantage de participants dans la tranche d'âge de 45 à 54 ans pourrait offrir une image plus équilibrée.
Pour comparer les perceptions préliminaires en France avec celles de l'Espagne et de la Grèce, nous vous invitons à explorer l'étude complète de perception ici (lien vers l'étude de perception).
LGI a également entrepris une étude approfondie sur l'impact de BIORECOVER que vous pouvez découvrir ici.